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Historique
L'ancêtre Charles Dompierre dit St-Martin, fils de Rémy et Catherine Forget, originaire de St-Martin de Cany en Normandie (aujourd'hui Cany-Barville), est le seul du nom à venir s'établir en Nouvelle-France. Il est donc l'ancêtre de tous les Dompierre du Québec, du Canada et des États-Unis. Certaines familles américaines ont écourté le nom en celui de "Dompier" afin d'en faciliter la prononciation anglaise.
Charles arrive à Québec, le 20 août 1665, après une traversée de plus de 3 mois à bord du navire "La Paix". Il est un jeune soldat dans la compagnie Maximy du régiment de Carignan-Salière qui arrive pour défendre la nouvelle colonie. Ce célèbre régiment composé de 24 compagnies compte un total de 1250 hommes, soit plus du tiers de toute la population blanche qui compose la colonie à cette époque.
Suite à la signature du traité de paix avec les Agniers, en 1667, le régiment retourne en France mais quelques 400 officiers et soldats, dont Charles, décident de rester comme pionniers au Canada.
Charles s'installe alors à l'Île d'Orléans sur une concession de 3 arpents de front (lot 14 à St-François) obtenue de madame d'Ailleboust, épouse du seigneur d'Argentenay. Quelques 20 ans plus tard, soit le 10 mars 1688, les Hospitalières lui cèderont la terre suivante de 4 arpents de largeur, de sorte qu'il possèdera dès lors deux terres contiguës, de sept arpents de front en tout.
Durant la première année de sa nouvelle vie de pionnier, Charles défriche une partie de sa terre et construit une maison. Mais puisqu'il a la chance d'avoir une terre située au nord de l'île, il peut compter sur les battures, sorte de "terre faite", où l'abondance de foin de grève pour le pacage le dispense d'un défrichage intensif. Ces battures sont aussi un endroit propice pour la chasse puisqu'elles attirent une grande variété d'oiseaux dont l'oie qui s'y arrête lors de ses vols migratoires printanier et automnal. La pêche aussi y est abondante, surtout pour les amateurs d'anguilles.
Le 27 octobre 1669, il épouse, en la toute nouvelle église de Ste-Famille, I.O., Marie-Agnès Destouches, fille de Pierre Destouches et Marie Gulet, originaire de St-Marcel, Châtellerault, en Poitier. Marie-Agnès est une fille du roi récemment arrivée de France. Ensemble ils aménagent leur ferme et en août 1670 naîtra Antoine, le premier de leurs neuf enfants. Il sera suivit de Catherine(1673-1736), Germain (1676-1694), Charles (1678) décédé à 3 jours, René (1679-1738), François (1683) décédé à 8 jours, et finalement les jumeaux Alexandre décédé à 4 mois et Marguerite (1687).
J'ignore ce qu'il advint d'Antoine et de Marguerite, mais de ces neuf enfants, seulement Catherine et René donneront des héritiers à Charles et Marie-Agnès. Catherine épousera Robert Émond, le 22 février 1694 et ils auront 10 enfants. Tandis que René épousera Marie-Anne Duchesne, le 17 février 1699 et ils laisseront aussi une progéniture de 10 enfants, soit 7 garçons et 3 filles.
Le premier ancêtre décède le 4 août 1688 et Marie-Agnès se remariera deux ans plus tard à François Garinet. Comme le veut la tradition à l'époque, la terre ancestrale sera partagée entre la veuve qui en reçoit la moitié, son fils René en reçoit un quart, et Robert Émond, époux de Catherine Dompierre, l'autre quart. Cependant la même journée, soit le 10 juillet 1708, Marie-Agnès cède ses 3,5 arpents équitablement entre les deux susmentionnés, par la donation suivante:
"Je prie Monsieur de Chambalon de vouloir bien ratifie le contrat et la donasion que nous avons faite a nos enfans ou moi Marie de touche je consens et pretans que la ratificasions faite a selfin que nou puisions vivre en pas sans aucune enquetude et troube et en cas que je vienne a meuri avans mon mari qui lui soit permi de leve ses droits.
Et moi Anne duchesne bru de la dite Marie detouche je donne aussi mon consenteman aselfin que le dit contra et donations soit ratifier parellesman a ma belle merre et les dit consantsmans fai et pase dan la maison seneurialle dargentenay an presense du sieur perrot qui a sine comme temoins et nous declarons ne savoir ni etcrire ni sine. - Argentenay - Perrot dargentenay."
La donation est faite à la réserve de la jouissance de la maison et hangar, du jardin, du parc ou renclos et de la cour, leur vie durant.
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